V] CONCLUSION

 

Contrairement à ce que l'on peut croire, le matériel informatique n'est que la partie visible de l'iceberg, c' est le logiciel qui donne son " intelligence " et son utilité à l'ordinateur. Toutefois, l'évolution de l'informatique repose sur la puissance sans cesse croissante du matériel. Le logiciel ne fait qu’utiliser cette puissance. Le développement des futurs programmes, toujours plus performants et plus faciles à utiliser va exiger un travail gigantesque de la part d'équipes hautement qualifiées. A terme, l'informatique nous délestera de tout ce qui n'est pas purement créatif. N'est-ce pas là un piège ? L'homme ne pourra plus se reposer sur des tâches répétitives et la facilité sera donc bannie, il sera condamné à créer…

 

D’autre part, il a été montré que plus un message pénètre dans le tissu informatique d’une entreprise, plus les gains de productivité sont élevés : réduction des coûts de transaction, suivi en temps réel de l’évolution des flux, accélération des traitements, élimination des erreurs et des tâches répétitives permettent alors de se concentrer sur la gestion des exceptions. Pour la pharmacie, le constat est le même, il existe donc dans de nombreuses officines, une réserve de productivité inexplorée.

C’est pourquoi, hormis les coûts liés à l’installation de SESAM Vitale, le renouvellement du parc informatique des officines ne peut que faire progresser notre profession dans le bon sens. En se déchargeant sur un système informatique performant et de qualité, le pharmacien aura plus de temps à consacrer à ses clients. Il renouera ainsi avec l’essence même de son métier : le dialogue et le conseil. Toutefois, il ne faut pas oublier ce que SESAM Vitale impose aux pharmaciens. Mais il serait suicidaire pour l’ensemble des professions de santé de passer à côté de la modernité. On a envie de dire que la solution technique retenue pour la mise en œuvre de cette formidable idée de " délocalisation du réel ", pour reprendre l’expression de Roland Moreno dans son ouvrage Théorie du bordel ambiant, importe guère. Pour peu que cette solution soit communément admise, d’un coût d’usage le plus faible possible, efficace, sûre…et qu’elle ne détériore pas la personnalisation de l’acte pharmaceutique.

ANNEXES

Bibliographie

©Lp : L'INFORMATIQUE A L'OFFICINE A LA VEILLE DU TROISIEME MILLENAIRE - 02.07.1999